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Aujourd'hui : John Von Neumann : Mozart des mathématiques.


La vie de John von Neumann ressemble étrangement à celle du peintre salzbourgeois Mozart.


Enfant précoce, il mourra jeune comme Wolfgang. C'est à croire qu'une malédiction condamne les petits génies à une vie courte (1).


Comme Amadeus, il était hétérosexuel pratiquant, limite intégriste fanatique et comme pour Mozart, cela n'a eu aucune influence sur son oeuvre mais ce petit côté salace nous le rend bien sympathique.


Issu d'une famille de grands banquiers austro-hongrois, le petit garçon voit le jour dans une salle des coffres de la FRICUNDPOGNONBANK de Budapest. Dans ce sous-sol, éclairé à la bougie, l'enfant poussa son premier cri sous l'oeil caressant de sa mère, dans la chaleur feutrée d'un lit de billets fraîchement imprimés.


« Nous l'appellerons Janos Lajos » dit son père. En hongrichien (la langue des austro-hongrois dérivée du Cheyenne) ce prénom composé signifie « celui qui en a un énorme». Ainsi, Rocco Siffredi, poète italien du Xxème siècle, se prénommait-il également Janos Lajos Membros.


Janos montra très jeune des signes de développement intellectuel. Il apprit le grec avec un ami de son père à six ans et comme il ne pouvait plus s'assoir, son père lui offrit une particule.


Janos Rastapopulos von Neuman suivit une scolarité plus que brillante. Il fréquenta les universités de Zurich, Berlin et Hambourg où il obtint des places de major de promotion sans même assister aux cours mais en courant les assistantes.


Il rejoignit Albert Einstein (humoriste) à princeton (USA) en 1930 pour y enseigner des trucs compliqués. A ce sujet, les lecteurs souhaitant se distraire pourront lire avec profit le fameux « Recueil de blagues sur la mécanique quantique et la relativité générale » par les deux compères en 1933.


En 1937, un petit moustachu aigri à frange et à croix gammée lui rappela qu'il était juif et qu'il avait beau être un génie universel, il était inférieur à un buveur de bière moyen au sang pur. Janos lui répondit qu'il avait (censuré) sa mère et sa soeur (ce qui était possible connaissant le bougre) et obtint la nationalité américaine.


John von Neumann mit alors ses capacités intellectuelles au service de sa nouvelle patrie.
  • logique mathématique (il paraît que çà existe)
  • mécanique quantique (c'est comme changer des plaquettes de frein ou faire une vidange, mais dans l'espace)
  • démographie : il aurait engrossé 1874 jeunes américaines de moins de 120 kg.
  • économie (von Neumann a pu prouver qu'en économie, le meilleur gagne)
  • armement atomique : c'est le plus rigolo : Neumann a calculé qu'en faisant exploser une petite bombe atomique en hauteur et non au niveau du sol, on pouvait exterminer plus de japonais. On en rit encore à Nagasaki.


Pour ce qui concerne mes jeunes lecteurs de Canard PC, tous assis en tailleur sur le tapis autour de mon vieux fauteuil où, lunettes sur le bout du nez, je raconte mes merveilleuses histoires (merci de placer les filles devant s'il vous plait), von Neumann a également révolutionné l'informatique.


Alors que John von Neumann lutinait Mary Pafarooch, la secrétaire d'Oppenheimer, ses collègues Eckert et Mauchly formalisaient l'architecture de l'ENIAC (Enorme Nourrin Informatique à Architecture Compliquée), le premier ordinateur mis au point pour l'US Navy, reposant sur le principe novateur du tout en un.


L'ENIAC c'est un peu comme ces ustensiles de cuisine qu'on nous vend sur les marchés :


« Et pour le même prix mesdames, messieurs, RITOFLEX épluche les pommes de terre, lave la vaisselle, prépare le biberon du dernier et console la ménagère esseulée! RITOFLEX n'est pas à 100 euros! RITOFLEX n'est pas à 50 euros! Noon... La maison ne reculant devant aucun sacrifice, la maison vous offre RITOFLEX pour la somme modique de 30 euros! Oui vous avez bien entendu...»


RITOFLEX c'est pour les ménagères de plus de cinquante ans, ENIAC c'était plutot pour les bombes atomiques (leurs filles dans le meilleur des cas).


ENIAC était composé :
-d'une unité arithmétique effectuant les opérations de base avec les 0 et les 1 (pas débordée, la mère).
-d'un contrôleur chargé d'alimenter la grosse en boulot
-d'une mémoire où étaient stockés à la fois les données et les instructions (à la fois RAM et ROM)
-des dispositifs d'entrée et sortie dont les moeurs ont toujours été sujets à caution...
On retrouve cette architecture dans tous les ordinateurs modernes sauf sur le GLOMOCK 784 en vente sur mars.


ENIAC était un ordinateur presque portable, puisque moyennant deux grues de 400t, 50000 litres de béton et une centaine d'ouvriers motivés on pouvait le déplacer où on souhaitait et en moins de trois mois.


La maintenance d'ENIAC était simple, puis qu'il suffisait de trouver parmi les 879250 tubes qui le composaient celui qui s'était grillé pour recommencer tous les calculs.
Par ailleurs, une mouche s'incrustant dans l'ordinateur pouvait planter ce système, d'où le nom de bug. Si von Neumann a tout fait pour éviter les bugs, Bill Gates lui, en a vendu par millions.


La seule limite connue de l'ENIAC était sa pauvreté en jeux et en graphismes. On raconte que les joyeux ingénieurs avaient mis au point un PONG sur la machine, mais l'interface papier et le fait qu'un déplacement de la balle nécessitait 6 heures de calculs ont nuit au développement de ce premier jeu.


Authentique génie et méga-niqueur, John von Neumann eut sa dernière érection en 1957. Il en mourut.










1. C'est pour cela, que l'auteur de ces lignes s'est soigneusement abstenu d'apprendre à lire avant l'âge de vingt cinq ans, espérant ainsi faire son baptême de saut en parachute à l'âge de 146 ans, sous les l'objectifs attendris des caméras de Jean-Pierre Pernaud.
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